Le vol pour financer une vieille habitude liée au jeu
Une mère vient d’être condamnée à plusieurs mois de prison et à 150 heures de travaux communautaires pour avoir volé 12 000 $ CA à son lieu de travail afin de financer ses parties de bingo quotidiennes. En plus du remboursement de la somme volée, elle a reçu une bien triste nouvelle : son mari a demandé le divorce et ne veut plus d’elle comme épouse ! Ne volez pas d’argent pour jouer au bingo, messieurs dames !
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Un vol sur son lieu de travail pour assouvir ses pulsions
Mme Kelly Dunn, âgée de 36 ans, était gérante d’une boutique de cartes et de cadeaux à Laval et se servait de son statut pour prendre de l’argent dans la caisse de l’entreprise. Cette maman de trois enfants est devenue accro aux jeux d’argent tels que le bingo dès le jour où elle a remporté une grosse somme d’argent. Mais depuis, elle n’a cessé d’enchaîner les défaites et pertes financières sans toutefois s’arrêter de jouer. Elle a fini par voler une partie de l’argent de son employeur pour assouvir son addiction.
Résidante de Laval, Mme Kelly Dunn a été condamnée à 150 heures de travaux communautaires et à une incarcération de huit mois, quelques heures après avoir plaidé coupable de vol devant le tribunal provincial. Le tribunal a été informé de son licenciement par l’entreprise dans la foulée. L’employeur a retenu 2 000 $ CA sur ses derniers salaires. Elle doit donc toujours 10 000 $ CA à son ex-employeur.
La procureure de la Couronne, Hanifa Patel, a expliqué devant le tribunal que « la société a pour politique de ne pas laisser plus de 3 000 $ CA dans la caisse après la fin de la journée de travail ». Les responsables du magasin devaient en effet déposer sans tarder la majorité des recettes journalières dans le compte bancaire de l’entreprise.
La loi des séries…
« Entre-temps, 12 000 $ CA ont été dérobés par l’accusée. Lorsque l’entreprise l’a découvert, elle a admis avoir volé l’argent », a poursuivi la procureure. L’avocat de Mme Kelly Dunn, M. Michael Lea, a tenté de protéger sa cliente en expliquant qu’elle souffrait de « problèmes chroniques liés aux jeux d’argent ». De plus, la mère de trois enfants a indirectement détruit son mariage à la suite du vol. « Elle a obtenu de gros gains une fois, mais cela ne s’est plus jamais répété. Elle pensait pouvoir remporter une nouvelle fois beaucoup d’argent. Elle a énormément de remords pour ce qu’elle a fait et s’excuse auprès de ses employeurs », a-t-il ajouté.
Selon M. Maurice Greene, greffier, l’accusée est une bonne personne qui s’est laissée entraîner dans les jeux d’argent, et plus particulièrement le bingo, par faiblesse. Les dépendances de ce type peuvent très vite devenir incontrôlables.
